Tout sur la mode des années 20
La mode féminine
Les ‘twenties’ sont de loin l’une des décenies les plus marquantes pour la mode féminine. Comme mentionné dans la première partie de l’article (voir ici), les années 20 marquent un réel tournant pour les femmes qui s’émancipent de plus en plus (droit de vote féminin aux Etats-Unis, femmes au travail, femmes spéculatrices en bourse, etc…). Avec celle-ci, vient l’envie d’une émencipation vestimentaire qui révolutionnera le monde du vêtement et qui marquera la transition entre les tenues très conservatives du XIXe siècle, et celles qu’on connaît aujourd’hui.
Alors découvrez comment s’apprête la femme des années 20′!
Source:www.drivingfordeco.com/staging/3617/tag/flappers.
1. Le corps de la tenue : la robe
Il est intéressant de noter qu’avant les années 20′, les robes se veulent très féminines, elles romantisent souvent la femme avec des matiéres délicates (toile, satin), des broderies florales, des coupes épousant subtilement les formes, etc… Les femmes s’habillent pour être belles et douces, sans prendre en compte leur confort ou la practicité du vêtement.
Source: www.vintage123.com
Avec l’émancipation féminine des années 1920, les robes doivent changer. Et elles le font. On supprime la romantisation et la féminité excessive et au contraire, on masculinise et ajoute du confort! En effet les robes des années 20′ adoptent des coupes droites, rendant la silhouette carrée, la rapprochant plus d’une silhouette masculine. En plus, les robes sont à bras découverts pour la première fois depuis L’Égypte Antique, mais surtout, elles sont les premières dans l’histoire de la mode à découvrir les jambes de la femme (quand on parle de révolution, on pèse nos mots!).
Ces changements sont un réel moyen pour la femme de se libérer des restrictions connues jusqu’ici et d’oser choquer sans constamment vouloir être la « fille sage », tout en respectant totalement l’esthétique Art Déco si vénérée à l’époque.
sources: vintagedancer.com/1920s/what-to-wear-roaring-twenties/ et wardrobeshop.com/content/nataya-40163-downton-abbey-tea-party-gown-antique-silver
2. Les collants : un must-have
Avec l’apparition des jambes dénudées, la popularité du collant explose. En nylon ou coton, motifs ou imprimés, modèles d’été ou d’hiver : de nouveaux modèles apparaissent chaque jour et permettent aux femmes de changer le style de leur tenue en un claquement de doigt. Chacune devient adepte du collant pour décorer ces jambes restées cachées pendant si longtemps.
3. L’air fatigué ? Rien de plus tendance !
En même temps que l’industrie du collant, c’est l’industrie du maquillage qui explose. Mais contrairement à ce qu’on peut apercevoir dans certains films ou reconstitutions des années ‘20, on n’est pas réellement à l’époque du combo eye-liner et rouge à lèvres écarlate. En réalité, le maquillage 1920’s est très assez contraire à ceux qu’on réalise aujourd’hui. Pour le résumer simplement : tout tire vers le bas, tout est sombre, et tout pousse une expression de fatigue sur le visage. L’apparition de cet esprit de fête constant pousse tout le monde à vouloir prouver par son physique à quel point on s’amuse jour et nuit, au lieu de dormir. Et ce qui amène le mieux à cet effet est : – pour les sourcils : un trait fin, court, sec et vers le bas (les deux sourcils sont assez écartés)
crédit image: Marlene Dietrich
– pour les paupières : un smokey eye noir vers le bas (avec un trait de crayon sous les yeux)
https://awen.kabook.fr/photo-114803-1353181/annees-20.html
– et pour le teint : un teint presque trop blanc avec une teinte de blush (vers le bas, évidemment) pour redonner un peu de couleur au visage.
source: www.etreradieuse.com/2013/10/maquillage-dhalloween-gatsby-les-annees
Le maquillage se termine par une couleur foncée déposée sur les lèvres pour un effet « bee stung lip » (littéralement : lèvres piquées par une abeille) – maquillage fort en milieu de bouche, sans remplir les coins des lèvres.
crédit image: Julien Oppenheim
Le maquillage se termine par une couleur foncée déposée sur les lèvres pour un effet « bee stung lip » (littéralement : lèvres piquées par une abeille) – maquillage fort en milieu de bouche, sans remplir les coins des lèvres.
4. Coiffure : la mode du court
En 1920, on coupe tout ! On se débarrasse de ces longs cheveux ayant vu la guerre et on se masculinise jusqu’au bout des racines. La mode du bob court est là et il devient rare d’apercevoir des cheveux longs dans la rue.
Louise Brooks bob court. Source: www.klimbim2014.wordpress.com
Mary Pickford coupe ses cheveux.
Cependant, il est dur de styliser un bob – à part le boucler ou le lisser, peu d’options s’ouvrent. C’est pourquoi, énormément de couvre-chefs apparaissent. Les chapeaux « smug » visent à minimiser la tête à vue d’œil et ils sont extrêmement populaires. Mais ce n’est pas le seul couvre-chef en vogue. Les chapeaux « cloche » remplissent ainsi boutiques et placards, tout comme les bandeaux et les foulards.
Chapeau cloche. Source: Opale Isis, www.artmajeur.com
Source: Pinterest @dufresne1827
5. Quelles couleurs à la mode en 1920?
La pallette coloristique féminine des années 20 est remplie de couleurs diverses, contrairement aux années 10′ qui sont dominées par des teintes ternes, sobres. Les couleurs trop vives et flashies sont encore évitées mais on rencontre tout de même beaucoup de violet, pêche, jaune, bleu, rose et bordeaux ainsi que les classiques: noir et gris.
Palette coloristique femme 1920. source:https://vintagedancer.com/1920s/fabrics-and-colors/
Mention honnorable : Flappers
Bien qu’en réalité peu nombreuses, les « Flappers » sont des icônes pour les années ‘20 et méritent d’être mentionnées. Les flappers sont des jeunes femmes à la mode qui veulent s’amuser et bafouer les normes de comportement conventionnelles. Elles peuvent s’habiller plus court (jusqu’à au-dessus du genou), plus osé, elles peuvent fumer, boire et plus généralement, elles font ce qu’elles veulent. Ce sont des modèles de liberté et d’extravagance. Une des flappers les plus connues est Louise Brooks, une star du cinéma muet américain et une icône de mode.
Dorothy Sebastian, Joan Crawford and Anita Page.
